A la conquete du savoir vivre… Leçons de crachage
A la conquete du savoir vivre… Leçons de crachage.
On m’avait avertie : si tu vas la bas, preserve toi bien de t’inquieter de cela, car c'est quasiment institutionnel. Les gens crachent, partout, tout le temps, pour un oui ou pour un non.
« Euh… comment ca, ils crachent ? Tu veux dire, comme les lamas ? Mais les lamas ils sont en Amerique Latine non ? Attends Attends, je regarde internet…Ah ben non mince alors, y’en a effectivement chez eux aussi, et ils semblent etre veneres, les lamas ! Y’a meme des temples qui portent leurs noms. Le successeur du Dalai Lama en personne s’appelle d’ailleurs le Panchen lama ! C’est tout simple, j’ai tout compris : les chinois imitent le lama parce qu’ils le venerent, c’est une question de respect et c’est un acte de devotion. Ah, ben suffit de lire internet et on est moins con ! »
Euh oui mais attends, lis le un peu plus avant, ton internet… Tu as vu ce qu’ils en pensent de ton Panchen Lama, les chinois ? Rien a carrer… Parait meme qu’ils auraient empoisonne le precedent, etc…
« OUlalala, tu as raison, ca se complique : le crachat n’est pas une question d’amour pour le lama alors… je m’a trompee… Mais kek ki z’ont a cracher comme ca alors ? »
Et oui, le crachat est bel et bien une institution en Chine : ils crachent donc tous, tout le temps, partout. Pour un oui ou pour un non. Je l’ai vu de mes propres yeux, mais comme j’etais avertie, je ne m’en suis pas offusquee… Car apres tout , ils sont gentils, les chinois : les raclements de gorge bien sonores avant de passer a l’acte avertissent tout bipede alentour de l’imminence de la venue au monde de la semence… et Dieu sait qu’on est alors bien avise d’analyser rapidement d’où provient cet horrible son pour s’eloigner rapidement de son epicentre…
Ainsi aujourd’hui, apres m’etre maree devant ce panneau...
No spitting : pas de crachat
...je me suis retrouvee, dans mon parc adore, arrosee de cette semence sur la jambe gauche (eh oui, les details ne vous echappent pas dans ces moments la…), le vent coupable sans doute de la trajectoire plus longue que prevue de ces petits postillons dont le proprietaire ne s’est guère inquiete. J’en riais presque : si c’était une boutade du divin pour me punir du rire qui m’avait saisie quelques instants plus tot a la lecture de ce panneau, la farce était bien bonne…